Faire des loopings avec Jonasz

Publié le par Amelie Meffre

Faire des loopings avec Jonasz

Quel régal d’écouter un nouvel album de Michel Jonasz, retrouver sa voix bluesy à souhait, la douce mélancolie et l’amour de la vie. Celle qui nous balade depuis des années avec des « voyages au bord de la mer », dans un « Modern Hôtel » à la découverte des « fourmis rouges »… Son opus sorti l’an passé, « Chanter le blues », est une fois de plus magique, salué par une belle tournée toujours d’actualité. Les paroles du meilleur cru comme la musique servie par des virtuoses nous font retomber en jeunesse quelle que soit notre génération. Évoquant le génie des pionniers tels Otis Redding ou Little Richard, il les mixe sur sa platine et on se balance. « C’est le jour de mes treize balais, mes parents m’ont laissé l’appart fair-play. Je fais une boum, j’affiche complet et on danse sur du Bo Diddley. » Un slow à nous faire rêver du quart d’heure américain. « Je suis content qu’il soit là ce soir mon pote le blues. Quand j’ai besoin de vider mon sac, quand y’a tout dans ma vie qui craque, il est là, il est toujours là mon pote le blues. » Coup de mou ou pas, il tombe toujours à pic Michel Jonasz. La guitare est reine et on tape dans les graves. On lâche même une larme à la chute de « Mon père écoutait du blues toute la journée » quand il lui rend visite au cimetière et qu’il sait qu’il l’écoute. Alors il lui chante le blues…
« Je fais partie du baby-boom mais juste après le grand badaboum, la génération des surboums, la génération yéyé. » Du haut de ses 77 printemps, l’artiste nous fait swinguer parce que : « Si t’en as marre que la vie te prenne pour un punching ball, fais du blues, fais du rock’n roll ». Il aiguise la complainte : « Pour l’enfant battu, l’enfant que l’on tue. (…). Pour la femme violée, la femme tabassée. (…) Pour la haine éclatée, tous ceux qui sont tombés. Pleurez les hommes ». Ici et maintenant, quand on tremble pour l’avenir de la planète, ses loopings nous font tourner tout autour. « Avant de passer d’un jardin d’Eden à un désert. Avant de faire de la Lune une station balnéaire, allons dormir sous les pins parasoles et que notre Terre devienne notre unique idole. »

 

 

 

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